Les médias européens de service public marquent cette semaine le premier anniversaire de la guerre en Ukraine.

Au cours de l'année écoulée, les médias de service public ont joué un rôle essentiel en diffusant des informations dignes de confiance, tant en Ukraine que dans les autres pays européens.

À l’occasion de ce triste anniversaire, nos Membres reviendront sur les origines et l'évolution du conflit et pourront compter sur leurs équipes présentes sur le terrain pour offrir une couverture étendue des événements à Kiev et dans d'autres villes d'Ukraine.

L’UA:PBC, Membre ukrainien de l’UER, jouera un rôle particulièrement important dans ce cadre et mettra en lumière les profonds bouleversements causés par le conflit. Des reportages en couvriront les différents aspects, notamment la crise des réfugié.e.s, le rôle des volontaires dans les zones de guerre, le travail des correspondant.e.s ou encore l'impact du conflit sur la culture et la musique ukrainiennes.

Un hommage sera rendu aux victimes du conflit et une série de sujets audio expliquera aux jeunes auditeurs et auditrices les réalités de cette nouvelle ère.

Plusieurs organismes, parmi lesquels la GPB (Géorgie), la LRT (Lituanie) et la TVP (Pologne), diffuseront le documentaire de l’UA:PBC, Bucha 22, dans le cadre de leur programmation spéciale. Quant à la Rai, elle retransmettra en direct, depuis les studios de l’organisme ukrainien, un entretien avec Dmitry Khorkin, présentateur et manager à l’UA:PBC.

Point d'orgue de deux semaines de programmes spéciaux, Alexander Markov, qui était le premier reporter à couvrir l’éclatement de la guerre sur le terrain, dans l'est de l'Ukraine, animera une émission spéciale sur les antennes de la BNT (Bulgarie).

Les diffuseurs de nombreux pays voisins de l’Ukraine se pencheront sur le vécu des personnes réfugiées. Ainsi donc, la Radio-Télévision slovaque proposera des reportages sur des Ukrainien.ne.s ayant trouvé refuge en Slovaquie, mais aussi sur celles et ceux qui ont choisi de rester dans leur pays malgré le conflit. Quant à la Radio polonaise, elle retracera l'histoire de journalistes ukrainien.ne.s en Pologne, qui ont vu leur vie complètement bouleversée au cours des 12 derniers mois.

D'autres diffuseurs ont décidé d’unir leurs efforts pour soutenir la population ukrainienne. Les médias lettons, par exemple, diffuseront tous simultanément l'hymne ukrainien le 24 février à midi, pour marquer le premier anniversaire de l'invasion russe. L'orchestre de la Radio roumaine donnera un concert sur le thème Toute une vie dans une valise, à l’occasion duquel le public sera invité à apporter des valises inutilisées qui seront placées sur la scène, afin d’illustrer la situation difficile des millions de personnes qui ont fui l'Ukraine en n’emportant rien d’autre qu’une valise.

Auditeurs et auditrices seront en outre invité.e.s à réfléchir à ce triste anniversaire. La communauté musicale de l'UER prévoit en effet d’organiser des activités spéciales tout au long de l'année : plusieurs Membres, dont la Radio nationale bulgare, ont ainsi produit des concerts spéciaux pour marquer, au début du mois, la Journée mondiale de la radio, dont la paix était le thème cette année.

Le Philharmonique et le Chœur philharmonique de Prague interpréteront le War Requiem de Benjamin Britten, qui sera diffusé en direct sur la Radio tchèque, la Radio roumaine et la Radio chypriote. Le concert sera ensuite mis à la disposition des radios Membres de l'UER. Celles-ci auront également accès au Concert du souvenir et de l'espoir donné au Met de New York en faveur de l'Ukraine.

La TVP (Pologne) diffusera un événement musical réunissant des musicien.ne.s ukrainien.ne.s et des artistes de renommée internationale ; France Info consacrera son émission Mélodies nocturnes à six musicien.ne.s ukrainien.ne.s en exil et diffusera, depuis ses studios, une prestation du chœur de l'Orchestre ukrainien pour la liberté ; enfin, la Télévision lettone organisera un concert pour collecter des fonds au profit de la population ukrainienne.

La LRT (Lituanie) a mené une campagne nationale de financement participatif, baptisée RADAROM, qui a permis de récolter plusieurs millions d’euros qui ont servi à acheter des radars de surveillance aérienne pour protéger l'Ukraine et sa population. En guise de points d’orgue de cette campagne, un téléthon et un concert seront organisés le jour marquant le premier anniversaire du conflit.

Noel Curran, directeur général de l'UER, déclare :

"Depuis l’éclatement de cette terrible guerre, les médias de service public ont joué un rôle essentiel pour nous informer. Nos Membres se sont mobilisés pour continuer à fournir des nouvelles fiables à la population ukrainienne, tant sur place qu’à l’étranger, et pour rendre compte de l’évolution du conflit au jour le jour.

Je tiens à rendre un hommage particulier à l’UA:PBC, notre Membre ukrainien, ainsi qu’aux journalistes qui risquent leur vie chaque jour pour couvrir l’actualité sur le terrain. En temps de guerre, le rôle des médias est particulièrement important pour mettre en lumière la réalité des hostilités, pour permettre au public d’en appréhender pleinement le contexte et pour lui fournir des informations dignes de confiance, en temps voulu.

Je suis très fier de la façon dont les médias européens de service public ont relevé les nombreux défis posés par la guerre en Ukraine."

En tant qu’organisation partenaire de la Plate-forme pour la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe, l’UER a co-signé un communiqué rappelant qu’un grand nombre de reporters avaient subi des blessures, des enlèvements, des tortures et des souffrances, voire avaient perdu la vie en couvrant le conflit. Selon les alertes publiées sur la plate-forme, ce sont à ce jour douze journalistes et professionnel.le.s des médias qui ont été tué.e.s, et 23 autres blessé.e.s.