L'UER se dit préoccupée par les nouvelles menaces qui pèsent sur l'indépendance et la pérennité de la KAN.

Le mois dernier, le ministre des Communications, Shlomo Karhi, aurait déclaré que « la radiodiffusion publique n'a pas sa place dans l'État d'Israël ».

Le gouvernement a ensuite menacé de couper les fonds à l’organisme, ce qui conduirait inévitablement la KAN (Société israélienne de radiodiffusion publique) à fermer ses portes et à licencier un grand nombre de personnes.

Ces derniers jours, le gouvernement a aussi laissé entendre qu’il pourrait interdire à l’organisme de percevoir des recettes commerciales, ce qui se traduirait par une diminution de 13 % de ses revenus. Autre menace : décision pourrait être prise de céder trois radios, pourtant particulièrement prisées des auditeurs et auditrices, à des entités commerciales.

Déjà très tendue, la situation s’est encore envenimée lorsque le ministre des Communications a adressé au conseil d'administration et au directeur général de la KAN un courrier dans lequel il remet en cause la couverture des réformes judiciaires du gouvernement et des manifestations qui se sont déroulées dans ce contexte.

Noel Curran, directeur général de l'UER, déclare :

"Une information impartiale et digne de confiance est essentielle au bon fonctionnement d'une démocratie vigoureuse.

Nous demandons au gouvernement israélien de préserver l'indépendance de la KAN et de faire en sorte que celle-ci puisse fonctionner de manière durable et compter sur un financement à la fois stable, adéquat, équitable et transparent."