À l’heure où j’écris ces lignes, plusieurs choses intéressantes se produisent partout en Europe.

En Espagne, deux villageois de la région des Alpujarras, autour de Grenade, aux pieds de la Sierra Nevada, sont assis sur un pont de pierre, tandis que de l’eau s’écoule sous leurs pieds, le long d’un ruisseau creusé par leurs ancêtres il y a 1300 ans. L’ayant débourbé à la main, les deux villageois expliquent à l’équipe de la RTVE qu’il s’agit en fait d’un moyen ingénieux pour lutter contre la désertification de la région due au changement climatique.

Parallèlement, en Suède, des troupeaux d’élans traversent une rivière qui coule au même endroit depuis des millénaires. Mais cette année, la SVT a caché dans les feuillages une caméra sensible au mouvement qui détecte leur arrivée et commence alors à enregistrer en silence cette scène ancestrale.

À 7 heures du matin, dans l’archipel des Açores, les stars internationales du Sport Clube Lusitânia, venues du Brésil, du Pérou et de Colombie, se réunissent pour une course d’entraînement matinale. Cette fois, c’est le producteur-réalisateur de la RTP, Bruno, qui les rejoint. Il réussit la prouesse de suivre leur rythme, même en transportant sa caméra — du moins pendant un moment.

À Vienne, en Autriche, un jeune clarinettiste travaille plusieurs heures par jour un passage virtuose du Concerto pour clarinette no 2 de Carl Maria von Weber en vue d’un concert à Montpellier qui sera diffusé dans toute l’Europe.
 
Dans quelques mois, des millions de téléspectateurs, dans le monde entier, pourront regarder ces images  lorsque les éditions 2022 des formats Eurovision Back from the Brink et Inside Offside, ainsi que le Concours Eurovision des jeunes musiciens, seront retransmis par plusieurs de nos Membres.

Je suis toujours impressionné de constater que si nous pouvons voir ces images, c’est grâce à une petite pile de contrats posés sur un bureau à Genève, ou plutôt parce qu’il y a environ un an, quelqu’un, chez l’un de nos Membres, a proposé cette idée brillante.

Ces programmes ne sont que quelques exemples des coproductions que nos Membres ont créées au fil des années. Et n’oublions pas, bien sûr, notre émission la plus emblématique : le Concours Eurovision de la Chanson (CEC).

Les chiffres d’audience du CEC 2022 montrent que la part d’audience moyenne (43,3 %) de la finale représente presque le double de la part de référence des chaînes sur le même créneau (18,2 %). Mais nos autres programmes ne sont pas en reste : les coproducteurs de l’édition 2021 de Back from the Brink annoncent une part de marché allant jusqu’à 37 % — un score extraordinaire pour un documentaire d’histoire naturelle !

Ces programmes ont de toute évidence quelque chose d’attrayant pour le public, que ce soit le traitement « touristique » d’un même thème sur plusieurs territoires, ou la diversité qui fait partie intégrante du style de programme. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles l’unité Télévision de l’UER va profiter des mois d’été pour se concentrer sur les coproductions Eurovision de l’an prochain : l’été est une période de détente, de voyages, d’échanges avec amis et proches et de vie au grand air. Le rythme ralentit. L’inspiration peut arriver à tout moment.

Si vous travaillez dans des organismes Membres de l’UER et que le prochain grand format de coproduction Eurovision vous inspire, n’hésitez pas à contacter l’équipe à l’adresse suivante : tv@ebu.ch. Elle pourra faire d’une simple idée un cadre de coproduction viable au cours de la fenêtre de développement de coproduction Eurovision, ouverte du 31 mai au 2 septembre.