Fournir des informations objectives et dignes de confiance en provenance de différents pays européens, en temps réel et en plusieurs langues : tel était l’objectif de l’UER et de 11 de ses Membres en créant « Vu d’Europe ». Au départ, les médias participant au projet ambitionnaient de contrer la désinformation liée au Covid. Ils échangent et partagent désormais des informations vérifiées et fiables sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En à peine huit mois, les rédactrices et rédacteurs de médias de service public (MSP) ont partagé plus de 6 500 sujets, dont 5 400 ont été repris par leurs homologues de rédactions réparties à travers toute l’Europe, et publiées sur les sites Internet de MSP nationaux. Les téléspectateur.rice.s ont suivi, en visionnant plus de 45 millions de fois les reportages proposés par « Vu d’Europe ». Ces sujets et reportages inédits ont engendré de surcroît près de 100 millions d’impressions.

Le 15 mars 2022, les diffuseurs participants étaient réunis à Bruxelles pour tirer un premier bilan de l’expérience.

Comme l’explique Eric Scherer, le directeur de l’Innovation et des Relations Internationales à FRTV :

" Ce projet a été lancé en pleine crise du Covid, en juillet 2021, et personne ne savait ce qu’il allait donner. Nous étions bien conscients de son potentiel, mais nous n’avions aucun moyen de savoir si le public suivrait. Nous sommes en train d’évaluer son succès d’audience, mais nous pouvons déjà observer qu’il existe un véritable intérêt pour les contenus singuliers, personnels et souvent locaux en provenance d’autres pays. Ceux qui ne sont jamais repris par les médias dans leur couverture standardisée de l’actualité internationale. Nous, nous donnons au public européen la possibilité d’avoir une perspective nouvelle et équilibrée sur l’actualité. La guerre en Ukraine illustre tout particulièrement l’importance de disposer de points de vue différents pour pouvoir se forger sa propre opinion. C’est cela, la liberté médiatique. Au meilleur sens du terme. "

Wouter Gekiere, Responsable du bureau bruxellois de l’UER, précise de son côté :

" Vu d’Europe associe des contenus vérifiés et fiables aux technologies d’IA les plus récentes en matière de traduction et de recommandation intelligente. C’est un concept qui permet également de souligner l’intérêt de la coopération transfrontalière pour une Europe plus unie et mieux informée. Il change entièrement la donne et nous rappelle à toutes et tous le véritable rôle des médias de service public, ainsi que la manière dont ils défendent ces droits fondamentaux européens que sont la liberté des médias et la liberté d’expression, tout en luttant contre la désinformation. "

Au moment de l’agression de l’Ukraine par la Russie, au cours de la semaine précédant et suivant le 24 février, les rédactions participant au projet ont partagé 350 sujets portant principalement sur cette crise. Durant cette période, où la consommation de nouvelles a globalement augmenté, les contenus recommandés dans la rubrique « Vu d’Europe » ont recueilli 10 millions d’impressions de titres et de logos, et le nombre moyen de lecteur.rice.s a plus que doublé.

« Vu d’Europe » a également permis de souligner qu’il existe des médias fiables et dignes de confiance au-delà des frontières, en indiquant où les trouver. Dorénavant, lorsqu’il voudra prendre connaissance de l’actualité des pays voisins, le public se souviendra des noms et des logos des Membres UER participants. Cette promotion croisée est une première qui met en valeur l’esprit de collaboration du projet, par exemple lorsqu’il présente du contenu produit au Portugal à un public finlandais.

Pour un téléspectateur finlandais : « C’est exactement le type de services que j’attends d’une société de radiodiffusion publique. J’estime qu’il justifie le montant de la redevance perçue par Yle, tout en renforçant son image de marque en tant que source d’information. » Propos tenus par un participant à une enquête d’audience finlandaise menée par Yle sur « Vu d’Europe ».

À propos du projet « Vu d’Europe »

« Vu d’Europe » rassemble des médias de service public partageant contenus et informations en ligne pour offrir à leurs publics respectifs un regard neuf sur des thématiques paneuropéennes.

Les MSP participants contribuent à un service de recommandation d’informations destiné à permettre au public européen de contextualiser les sujets d’actualité et de mieux comprendre comment les pays voisins font face à certains défis.

La colonne vertébrale de cette initiative repose sur un support technologique fourni par l’UER elle-même. Chaque organisme participant met des contenus à disposition par le biais d’un hub d’information numérique, où ils sont traduits en plusieurs langues grâce à la technologie EuroVOX, mise au point par l’UER.

L’outil de suivi des actualités Eurovision permet ensuite aux diffuseurs participants de voir en temps réel les contenus en ligne produits par leurs homologues, en utilisant l’IA pour la traduction, des outils de recommandation automatique de contenu comme PEACH et des filtres permettant d’identifier les éléments d’intérêt qui trouveront un écho auprès de leur public national.

Pilotée par l’UER, cette initiative rassemble les pays suivants : Allemagne (BR-ARD), Belgique (RTBF), Espagne (RTVE), Finlande (Yle), France (France Télévisions), Irlande (RTÉ), Italie (RAI), Portugal (RTP), Suède (SR) et Suisse (SWI swissinfo.ch). ARTE, la chaîne franco-allemande, participe elle aussi au projet.

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New content-sharing initiative strikes chord with audiences across Europe

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