Le 13 mars, le Parlement européen a adopté sa position provisoire sur la loi sur l'IA. Après trois ans de négociations politiques, l'UER prend note de cette étape majeure vers le premier règlement contraignant et complet sur l'IA à l'échelle mondiale.

Wouter Gekiere, chef du bureau de Bruxelles de l'UER, a déclaré : « La loi sur l'IA est le résultat d'un long processus de négociation qui a impliqué des débats politiques houleux et un haut niveau de complexité technique. Même si certaines dispositions du texte nécessitent encore des précisions, il s’agit d’une première bonne tentative pour répondre aux développements rapides de l’intelligence artificielle. Il introduit de nouvelles dispositions qui contribueront à limiter la désinformation et à établir une relation plus équilibrée entre les fournisseurs de systèmes d’IA et les acteurs en aval. Cependant, ce n'est qu'une étape du processus, et nous devrons surveiller l'évolution des marchés et de la technologie pour garantir que le contenu multimédia est traité de manière responsable par les systèmes d'IA. 

L'IA représente à la fois une grande opportunité pour le développement économique et technologique de l'Europe, mais elle crée également de nouveaux risques, dont certains peuvent avoir de profondes implications pour les médias. Il s'agit notamment de l'augmentation de la désinformation et de la mésinformation, de la prolifération de contenus de mauvaise qualité, des limitations du pluralisme des médias et des défis posés aux règles établies en matière de droits d'auteur.

La loi sur l'IA tentera de répondre à certaines de ces préoccupations avec de nouvelles obligations visant à identifier les systèmes d'IA interagissant avec les individus ainsi qu'à étiqueter le contenu généré ou modifié par l'IA. La nouvelle loi exigera également que les fournisseurs d'IA à usage général fassent la lumière sur les données utilisées pour entraîner leurs modèles, permettant ainsi aux fournisseurs de contenu, tels que les médias de service public, d'avoir plus de transparence sur la manière dont les systèmes d'IA utilisent leur contenu.

Les médias de service public sont des innovateurs en matière de développement de l'IA. Ils utilisent des outils de recommandation et de traduction assistés par l'IA qui permettent le partage d'informations au-delà des frontières dans la salle de rédaction en réseau paneuropéenne : Une perspective européenne. Ce n'est là qu'un exemple de l'utilisation innovante de l'IA par les médias.

Alors que la loi sur l'IA arrive à son terme, les médias de service public sont prêts à soutenir les institutions européennes afin de garantir une application efficace des nouvelles règles.