À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) publie un nouveau rapport sur la situation de ses organismes Membres en matière d'égalité des genres. Ce rapport, qui s'appuie sur une étude menée auprès de 76 chaînes de télévision et stations de radio de 56 pays, montre que l’équilibre hommes-femmes s'est amélioré ces dernières années.

D'après cette étude, 45 % des employés de ces 76 radiodiffuseurs de service public sont des femmes ; ce taux s’élève à 48,9 % pour les radiodiffuseurs en général et il atteint 51 % pour la Radio suédoise (SR).

La SR affiche des taux similaires au sein de sa direction, soit 49 % d'hommes et 51 % de femmes. C’est important pour moi en tant que directrice générale de cet organisme, car je crois aux entités dans lesquelles l'égalité des genres est appliquée jusqu'aux plus hauts échelons de la hiérarchie.

La parité hommes-femmes est en effet essentielle pour notre entreprise, étant l'un des nombreux aspects dont nous devons tenir compte pour accomplir notre mission. En effet, celle-ci veut que nos programmes reflètent l'ensemble de la Suède, aussi est-il important que notre personnel représente lui aussi la diversité du pays. Une pluralité de points de vue et d'expériences se traduit par un éventail élargi d’opinions et d'idées, ce qui nous permet de mieux répondre aux attentes de nos auditeurs. À la Radio suédoise, nous ne jugeons pas seulement nécessaire d’assurer l’équilibre entre hommes et femmes, nous insistons aussi sur la diversité en général. Par diversité, j'entends les membres d'un groupe qui sont susceptibles de partager des connaissances, des approches, des perspectives ou des réseaux différents de ceux déjà offerts par l'ensemble de ce groupe.

Ce n'est pas une question d'équité, mais de qualité.

Chez les 76 radiodiffuseurs de service public que l'étude susmentionnée a sondés, un seul cadre dirigeant sur quatre est une femme. Bien qu’il n’y ait guère de quoi s’en réjouir, force est de constater que ce chiffre est néanmoins quatre fois supérieur à celui des sociétés cotées en bourse. Et cette tendance à la hausse se confirme, le nombre de femmes occupant des postes à responsabilités étant passé de 13 % en 2015 à 24 % en 2019.

Cinq des sept radiodiffuseurs de service public des pays nordiques ont des femmes à leur tête : en Suède, à part moi, il y a Hannah Stjärne de la Télévision suédoise (SVT) et Sofia Wadensjö-Karén de la Swedish Educational Broadcasting Company (UR). Au Danemark, Maria Rørbye Rønn dirige la Société danoise de radiodiffusion (DR) et, en Finlande, Merja Yla-Anttila est la Présidente-directrice générale de la Société finlandaise de radiodiffusion (YLE).

En tant que Directrice générale et aux côtés des autres hauts responsables de la Radio suédoise, je continuerai de recruter du personnel de façon volontaire, à tous les niveaux hiérarchiques. Si notre personnel n'offre pas une représentation suffisamment large et équilibrée d'hommes et de femmes, nous ne serons pas en mesure de produire un contenu dans lequel la grande majorité de la population suédoise pourra se reconnaître et se sentir valorisée au niveau individuel. Il ne s'agit pas pour moi d'un idéal, mais tout simplement d'un facteur de succès incontournable, si nous entendons être la radio de tous les Suédois et Suédoises.