Antonio Arcidiacono, qui dirige notre Département Technologie & Innovation, nous donne son point de vue sur les partenariats futurs qui pourraient donner naissance à de nouveaux produits et services et mettre des connaissances spécialisées à la disposition des Membres de l'UER.  Cet éditorial a été publié initialement dans le numéro 38 du magazine tech-i.

Depuis que j'ai pris les rênes du Directeur du Département Technologie & Innovation de l'UER, il y a quelques mois, je me suis prioritairement attaché à écouter et à comprendre. J'ai donc beaucoup échangé avec mes collègues, avec le Comité technique et surtout avec nos Membres, ce qui m'a aidé à esquisser les grandes lignes de notre projet d'avenir.

À mes yeux, le Département T&I a principalement vocation à aider les Membres de l’UER à concevoir, à développer et à lancer de nouveaux produits et services. Dans cette optique, la collaboration revêt une importance primordiale. En mutualisant nos ressources et en tirant parti des opportunités de financement pour la recherche et le développement à l'échelle européenne, nous pouvons dégager des synergies qui aideront nos Membres à relever les défis auxquels ils sont confrontés chaque jour et, ce faisant, à conserver la place prépondérante qu'ils occupent sur leurs marchés respectifs.

Lorsque l'on crée un produit, la moitié des efforts sont certes consacrés à la conception et au développement, mais l'autre moitié doit servir à tirer des enseignements du processus et à définir des solutions. Je suis déterminé à nouer et à entretenir un dialogue nourri et interactif avec nos Membres, afin d'identifier les projets les plus prometteurs et de dégager les synergies qui peuvent permettre de les concrétiser.

Dans ce contexte, l'UER profite du fait que ses Membres ne se livrent pas une concurrence directe. Ainsi donc, notre Union se trouve dans une position idéale pour aider ceux qui font déjà œuvre de pionniers à être encore plus performants, mais également pour apporter son appui à ceux qui, au contraire, accusent un certain retard.

Des produits concrets

Il existe de nombreux domaines dans lesquels on peut lancer de nouveaux projets : l'intelligence artificielle, la virtualisation, l'informatique "en nuage", l'utilisation de ressources partagées, la technologie Blockchain, etc. Mais c'est en exploitant de nouveaux produits et services en collaboration avec nos Membres que nous traduirons concrètement nos efforts d'innovation. Ainsi donc, nos projets EBU PEACH et Flow, qui offrent respectivement des solutions en matière de personnalisation et de distribution "multi-CDN", montrent déjà ce dont nous sommes capables en matière de développement conjoint, lorsque de petits groupes de Membres montrent la voie à suivre.

Le spectre radioélectrique mérite une attention particulière : il constitue en effet un bien précieux, sur lesquels nos Membres s'appuient depuis fort longtemps pour concevoir et exploiter des services. Le spectre est et demeure une ressource indispensable, qui doit être protégée et ce, indépendamment du progrès technique. Cela signifie que nous devons en tirer pleinement parti, dans l'intérêt du grand public, en nous appuyant pour ce faire sur les atouts uniques des technologies de diffusion "natives". Il nous faut adopter une démarche volontariste et trouver de nouveaux moyens de prouver que d'autres formes ou utilisations de la radiodiffusion peuvent procurer des bienfaits importants à la société et aux citoyens.

Je suis ravi de m'atteler à cette tâche, en faisant fond sur l'excellent bilan de Simon Fell, mon prédécesseur. N'hésitez pas à me contacter (arcidiacono@ebu.ch) pour me faire part de vos suggestions !