À la lumière des menaces qui pèsent de plus en plus sur la liberté de la presse en Égypte, l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) a réaffirmé sa volonté d'aider l'ERTU, son Membre égyptien, à se transformer un véritable radiodiffuseur de service public.

La proposition de l'UER fait écho aux revendications de l'International Press Institute (IPI) exhortant l'Égypte à abroger la législation antiterroriste dont elle vient de se doter, législation qui prévoit des sanctions à l'égard des journalistes dont la couverture des attaques de militants n'est pas conforme à la position gouvernementale.

Les recommandations de l'IPI sont le fruit d'une série de discussions auxquelles ont notamment participé l'UER et l'Union de radiodiffusion des États arabes (ASBU), son union sœur, ainsi que des journalistes, des universitaires et des représentants de la société civile.

Jean Philip De Tender, Directeur Médias de l'UER, a indiqué que cette dernière était "prête à jouer son rôle" et à contribuer à l'élaboration de la nouvelle législation audiovisuelle actuellement à l'étude.

M. De Tender a déclaré : "La crédibilité des radiodiffuseurs de service public repose notamment sur leur indépendance éditoriale. Nous demandons donc instamment aux autorités égyptiennes compétentes de tenir compte des recommandations de l'IPI et restons disponibles pour aider l'ERTU à consolider les avancées qui ont déjà été faites en matière de liberté de la presse dans le sillage de la révolution de 2011, qui a permis de mettre fin à l'ère Moubarak."

La communauté UER, soucieuse d'améliorer la situation actuelle jusqu'à l'entrée en vigueur de la nouvelle législation, est favorable à la désignation d'un médiateur indépendant pour la presse et les médias audiovisuels, a enfin précisé Jean Philip De Tender.